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Paul Atanga Nji : « Le chef de l’État est constant et républicain »

Atango Nji

Le ministre de l’Administration territoriale, dans une interview diffusée ce 13 mai 2019, au journal de 13 h sur le poste national de la CRTV, est revenu sur séjour du Premier ministre à Bamenda, et la main tendue de Paul Biya en direction des séparatistes.

Atango Nji
Paul Atanga Nji (c) Droits réservés

Lebledparle.com vous propose cette interview retranscrite par nos confrères de cameroon-info.net

Vous revenez de Bamenda où le Premier ministre a séjourné pendant quatre jours. Dans quel état d’esprit avez-vous laissé les Camerounais de Bamenda et du Nord-Ouest en général ?

Je crois que globalement, les populations de cette région ont favorablement accueilli la visite du Premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Joseph Dion Ngute. Le PM a pris la précaution de dire qu’il est venu sur très hautes instructions du Chef de l’État pour poursuivre le travail laissé par son prédécesseur, c’est-à-dire continuer à dialoguer, écouter et transmettre les doléances des populations au Chef de l’État qui en dernier ressort, décide de ce qu’on peut apporter comme solution.

À travers son émissaire, le Président de la République a dit qu’on peut parler de tout, sauf la sécession. Quel est l’accueil qui a été réservé à cette offre du dialogue ?

Le Chef de l’État est constant et le Chef de l’État est républicain. Le Chef de l’État lui-même a dit dès 1983 qu’on n’a pas besoin de prendre le chemin du maquis pour s’exprimer. Le Cameroun est un pays démocratique, c’est un pays de liberté et il n’y a pas de sujet tabou. C’est ce message que le Premier ministre apporte aux populations des régions du Nord-Ouest, que « le Chef de l’État m’a chargé de venir vous dire que nous pouvons discuter de tout, mais nous ne parlerons pas de la forme de l’État, on ne parlera pas de la sécession ». Parce que le Président de la République prête serment pour défendre la Constitution, l’État et l’intégrité territoriale… Mais pour qu’il y ait ce dialogue, il faut que le calme revienne, que les enfants partent à l’école, que les activités reprennent et qu’il n’y ait plus de villes mortes.

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Le Premier ministre a également rencontré l’élite locale. Cette élite adhère-t-elle à ce message ?

Le Premier ministre a été très ouvert. Il a discuté avec tout le monde : les autorités religieuses, les chefs traditionnels, les conducteurs de mototaxis, les syndicats des enseignants, des étudiants, des associations, des ONG. À la fin, il fera son compte-rendu au Chef de l’État et le Chef de l’État saura en tenir compte.

Après ces échanges avec la population, what next ?

On vit avec l’espoir, donc tout le monde espère. Le Président Biya a toujours dit que nous devons préserver les acquis de la nation en commençant par la paix, la stabilité ; parce que quand il n’y a pas de paix et de stabilité, il ne peut avoir aucune entreprise positive.

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Le Premier ministre était au camp d’anciens combattants séparatistes. Comment ça s’est passé ?

Quand le Premier ministre est arrivé, les ex-combattants ont d’abord chanté l’hymne national, devant le drapeau. Ils ont dit au PM : « nous avons été induits en erreur par des ennemis de la nation. Personne ne pourra nous tromper deux fois ». Donc, je crois que la visite du PM au centre DDR a permis au monde entier de constater que le Chef de l’Etat fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait. Il avait dit que ceux qui déposent les armes ne vont pas aller en prison. Aujourd’hui on a constaté effectivement que ceux qui ont déposé les armes ne sont pas en prison, ils sont bien encadrés dans ce centre. C’est un centre de réinsertion qui leur permet d’avoir un avenir radieux.


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