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Municipales et législatives 2019 : Cabral Libii et certaines formations politiques créent une plate-forme intitulée, « Le pouvoir arrête le pouvoir »

Libii cabral

Dans une interview accordée à Mutations ce mardi 19 mars 2019, LeBledparle.com apprend que le leader du Mouvement Onze Millions de Citoyens (OMC) et certaines formations politiques de l’opposition, vont chemin ensemble dans le cadre des élections municipales et législatives de 2019.


Libii cabral
Cabral Libii – DR

« Ce soir (hier, Ndlr), je devrais rendre public un communiqué annonçant notamment, dans la circonscription électorale du Wouri, la création d’une plateforme dénommée « Le pouvoir arrête le pouvoir » – (entendez, « Le pouvoir du peuple arrête le pouvoir de l’arbitraire »). C’est une plateforme qui réunit plusieurs partis politiques. Je peux citer l’Upc – ‘Tendance Habiba’, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs), l’Organisation du mouvement patriotique (Omp), le Front populaire pour le développement (Fpd), l’Alliance des forces progressistes… et bien évidemment, le Mouvement « Onze millions de citoyens ». Il y a également des Organisations de la société civile (Osc) telles que le Rainbow Movement », dixit Cabral Libii dans l’’entretien.

En dehors des formations politiques évoquées, le leader de OMC, parle également de la présence de certaines personnalités politiques dans cette plate-forme indépendamment de leurs partis politiques, tout en précisant les objectifs de ladite plate-forme. « A cela, s’ajoutent les cadres de certains partis, c’est-à-dire que le parti en lui-même n’est pas formellement engagé par ses responsables, mais certains militants de certains partis politiques participent à cette plateforme. C’est le cas par exemple, du SDF et du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’objectif dans cette plateforme, c’est de constituer des listes consensuelles, c’est-à-dire que dans le Wouri par exemple, dans le cadre des élections législatives et municipales, nous allons constituer des listes sous la bannière de l’une de ces formations politiques que je viens de citer. Mais déjà, la plateforme travaille à sensibiliser les gens à s’inscrire sur les listes électorales. Et elle a commencé à collecter les candidatures. A ce propos, il y aura une sortie médiatique dans les semaines qui viennent », ajoute-t-il.

Dans cette interview accordée à Mutations ce mardi 19 mars 2019, le leader du mouvement « 11 millions de citoyens », a aussi parlé de « Les citoyens », parti en voie de création en vue des prochaines échéances électorales. Avec Jean-Christophe Ongagna, il s’est exprimé également sur les enjeux d’une mutualisation consensuelle des forces de l’opposition lors des prochaines échéances électorales.   Ci-dessous l’intégralité de l’interview.

Quel avenir pour le Mouvement « Onze millions de citoyens » et son alliance avec l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (parti Univers) de Prosper Nkou Mvondo ?

Le Mouvement « Onze millions de citoyens » est du régime associatif. Donc, il va continuer à se structurer et à poursuivre son travail sur le terrain ; lequel est celui de sensibiliser les gens à s’inscrire sur les listes électorales, les encourager à postuler lors des élections. Et puis, il y a le troisième volet dont on parle peu à savoir, le volet humanitaire, caritatif, entrepreneurial. C’est-à-dire, les activités génératrices de revenus (Agr), les travaux citoyen, humanitaire consistant à être aux côtés des populations pour les éduquer sur les questions de salubrité, de corruption et tout le reste. En somme, les activités du Mouvement « Onze millions de citoyens » vont continuer à se poursuivre. S’agissant de l’alliance entre le mouvement « Onze millions de citoyens » et le parti Univers, elle va également continuer. Mais elle va simplement faire l’objet d’une réécriture qui se fera dans les jours qui viennent. Je tiens à rappeler que la création du parti politique « Les Citoyens », est l’une des résolutions de la réunion qu’il y a eu entre les membres du parti Univers et ceux du Mouvement « Onze millions de citoyens » le 03 mars dernier. C’est pour cela que trois jours plus tard (soit le 06 mars dernier, Ndr), s’est tenue une Assemblée constitutive de création d’un parti politique. C’est l’une des résolutions de la réunion de concertation qu’il y a eu entre les deux organisations.

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Vous avez établi des contacts avec certaines formations politiques de l’opposition telles le Social Democratic Front (SDF), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), l’Union des populations du Cameroun (Upc), entre autres. Quel est l’objectif visé pour les élections locales ?

Ce soir (hier, Ndlr), je devrais rendre public un communiqué annonçant notamment, dans la circonscription électorale du Wouri, la création d’une plateforme dénommée « Le pouvoir arrête le pouvoir » – (entendez, « Le pouvoir du peuple arrête le pouvoir de l’arbitraire »). C’est une plateforme qui réunit plusieurs partis politiques. Je peux citer l’Upc – ‘Tendance Habiba’, le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs), l’Organisation du mouvement patriotique (Omp), le Front populaire pour le développement (Fpd), l’Alliance des forces progressistes… et bien évidemment, le Mouvement « Onze millions de citoyens ». Il y a également des Organisations de la société civile (Osc) telles que le Rainbow Movement.

A cela, s’ajoutent les cadres de certains partis, c’est-à-dire que le parti en lui-même n’est pas formellement engagé par ses responsables, mais certains militants de certains partis politiques participent à cette plateforme. C’est le cas par exemple, du SDF et du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). L’objectif dans cette plateforme, c’est de constituer des listes consensuelles, c’est-à-dire que dans le Wouri par exemple, dans le cadre des élections législatives et municipales, nous allons constituer des listes sous la bannière de l’une de ces formations politiques que je viens de citer. Mais déjà, la plateforme travaille à sensibiliser les gens à s’inscrire sur les listes électorales. Et elle a commencé à collecter les candidatures. A ce propos, il y aura une sortie médiatique dans les semaines qui viennent.

Comment votre parti politique, « Les Citoyens », entend-il financer la campagne des élections législatives et municipales ?

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Nous allons financer ces échéances politiques comme nous avons l’habitude de le faire. Toutes les formations politiques du monde doivent, en principe, être financées par leurs membres. C’est comme cela que ça se passe en Occident. Là-bas, les membres acquièrent des cartes d’adhésion et versent également leurs cotisations. Et c’est ce principe que nous comptons mettre en avant. Nous avons d’ailleurs, à ce propos, commencé une éducation citoyenne au travers du Mouvement « Onze millions de citoyens ». Il faut que nous sortions les Camerounais de cette idée que c’est le pouvoir qui finance les partis politiques. Non. Ce sont les membres qui financent les partis politiques. Et c’est ce que nous allons mettre en avant.

Si d’ici là, votre parti politique n’est pas légalisé au niveau du ministère de l’Administration territoriale (Minat), quelle formation politique pourrait investir vos candidats à ces échéances électorales ?

Il n’y a que deux hypothèses pour que nous ne soyons pas légalisés avant les élections. La première hypothèse, c’est que le ministre de l’Administration territoriale refuse notre légalisation. Auquel cas, – sur la base du communiqué que j’ai rendu public et qui informe les uns et les autres de ce que le dossier est déjà au Minat -, il doit nous notifier tel que la loi le dit, par tout moyen laissant trace, et nous laissant également la latitude dans les 30 jours, de saisir, en dérogation de la réglementation en la matière – et donc du contentieux administratif -; le juge administratif en référé. Cette première hypothèse n’exclut pas que nous puissions gagner ledit contentieux.

La seconde hypothèse, c’est que le collège électoral soit convoqué avant les trois prochains mois, parce que la légalisation d’un parti politique, c’est deux options : soit, une fois que le dossier est transmis par le gouverneur, le Minat vous signe un document attestant de votre légalité, soit alors, on laisse que s’écoulent 90 jours, à compter de la date du dépôt du dossier chez le gouverneur. Donc, comme nous avons déposé le 06 mars dernier, au 06 juin prochain, si notre dossier n’a pas fait l’objet d’un rejet, conformément à la loi n° 056 du 19 décembre 1990, nous entrons donc dans la totale légalité. Donc, pour que cela n’arrive pas, il faut donc que le corps électoral ait été convoqué avant le 06 juin prochain. Si c’est le cas, nous n’aurons donc pas d’autre choix que d’aller aux élections, avec un autre parti politique que nous aurions consensuellement choisi sur l’une de nos plateformes.


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