Après la rupture : La plateforme d’Akere Muna réagit aux « contrevérités » autour de la coalition avec Maurice Kamto

La Secrétaire générale de la plateforme qui a soutenu la candidature d’Akere Muna – par ailleurs présidente de l’Alliance des forces progressistes (AFP) –Alice Sadio, dans une communication ce 23 janvier 2019, veut restituer la vérité autour de l’accord qui sanctionné le retrait de la candidature d’Akere Muna au profit de celle de Maurice Kamto lors de la présidentielle d’octobre dernier au Cameroun, après la rupture.

Lire ci-dessous, la sortie de la secrétaire générale du PPNR :

Concernant l’Alliance entre le MRC et le parti de M. Paul Eric Kingue pour qui nous avons beaucoup de respect, la plateforme ayant soutenu Akere T. Muna ne saurait se permettre d’émettre le moindre jugement de valeur sur la nature de l’entente entre ces deux protagonistes sus-cités et souhaiterait que la même réciprocité conviviale soit de mise relativement aux ententes qui ont sous-tendu le désistement du Bâtonnier Akere T. Muna au profit du Professeur Maurice Kamto.

Beaucoup de digressions et contrevérités ayant été entendues ici et là par méconnaissance ou par mauvaise foi, il nous apparaît désormais utile lever quelques équivoques:

Concernant le désistement du candidat Akere T. Muna, (investi par le parti *FPD* et porté par la *Plateforme Pour la Nouvelle République*, plateforme composée de plusieurs partis politiques, syndicats et OSC), il est *INEXACTE* d’avancer qu’un tel désistement n’a pris corps « qu’à la dernière minute… au meeting de Douala » comme le laisse entendre M. Paul Eric Kingue. Tout comme il est INEXACTE de dire au peuple camerounais qu’Akere T. Muna aurait exigé qu’en cas d’indisponibilité du président, il lui succéderait.

Cette manière de présenter les choses est une distorsion des faits susceptible d’induire l’opinion en erreur.

En ma qualité de SG de notre plateforme (PPNR) et de témoin auriculaire des pourparlers ayant conduit au désistement du Bâtonnier Akere T. Muna, je puis affirmer avec sincérité mais aussi autorité les précisions suivantes :

*1*- Il est faux d’alléguer que le candidat de notre plateforme ne voulait pas d’une coalition. Confère les déclarations de la plateforme (PPNR) et d’ATM qui n’a cessé depuis l’annonce de sa candidature (et avant même la convocation du corps électoral) de promettre au peuple camerounais qu’il *prenait l’engagement* devant Dieu et devant les hommes  » *de s’éclipser au profit du candidat le mieux disant si la nécessité l’imposait, et ce, dans l’intérêt supérieur de la nation*.

Akere T. Muna a tenu parole, les personnes physiques et morales qui le soutenaient avec.

*2*- Le candidat Akere T. Muna est l’un des rares candidat à avoir fait le choix, dès l’annonce de son ambition présidentielle, d’une *démarche stratégique TRANS-PARTISANE, avec pour leit motiv l’implication de toutes les forces vives désireuses du changement (OSC, syndicats et personnalités comprises)*.

*3*- Considérant la gravité de la crise sociale, politique et économique dans laquelle est plongé notre pays, et notamment la guerre dans le NoSo, l’offre programmatique de notre plateforme reposait principalement sur trois piliers fondamentaux :

– les réformes constitutionnelles et institutionnelles (impliquant la forme fédérale de l’État),

– l’éradication à court terme de la corruption, des détournements de deniers publics et des flux illicites de capitaux (impliquant la bancarisation de notre économie et une nouvelle politique audacieuse et moderne de développement et d’accompagnement de l’entrepreneuriat jeune)
Et enfin,

– la modernisation à court terme des services publics régaliens et prioritaires (tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, la justice, les voies de communication, etc.)

Ces trois piliers ont constitué le canevas des pourparlers entre les candidats Maurice Kamto et Akere T. Muna, chacun des candidat étant étant entouré par les cadres de son camp, choisis de manière discrétionnaire.

Présenté ainsi, il devient aisé pour les esprits qui s’en donnent la peine de comprendre que les pourparlers ayant conduit au désistement de notre candidat ne portaient pas sur des basses préoccupations de partage caricaturale de pouvoir, mais davantage sur *LE SENS ET LE CONTENU D’UN GOUVERNEMENT DE TRANSITION CHARGE DE METTRE UN TERME À LA GUERRE ET D’ACCOUCHER DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE LA PLUS À MÊME DE REMETTRE LE CAMEROUN SUR LES RAILS À MOYEN TERME*.

Cela étant dit, je me permets, une fois de plus en ma qualité de SG de la plateforme (PPNR), de rafraîchir la mémoire de l’opinion sur l’un des faits marquants de cette présidentielle 2018 dont on ne parle pas assez:

L’honnêteté intellectuelle exige que nous reconnaissions une bonne fois pour toute que le candidat ATM n’a pas démérité, que le régime en place n’a pas lésiné sur les moyens les plus sordides pour torpiller sa candidature, entre convocations au SED, faux procès d’hérédité, séquestres de ses biens, menaces et intimidations perpétrées sur tous les amis et patriotes détenteurs de capitaux qui manifestaient la bonne volonté d’accompagner Akere T. Muna dans cette aventure patriotique de libération systémique de notre pays.

Il est également juste et bon de rappeler pour la gouverne de tous, qu’Akere T. Muna démissionera de tous les postes qu’il occupait à l’international et à l’intérieur, déclarera ses biens et comptes bancaires, publiera son bulletin de santé établi par les soins d’un hôpital local, etc… se voulant ainsi respectueux des *principes éthiques devant régir les hommes d’honneur et d’État* dans la Nouvelle République que nous pronoms et entendons ériger.

Une telle rectitude jamais vue dans le microcosme politique camerounais mérite d’être rappelée et citée en exemple par ceux qui *rêvent sincèrement, non pas d’un remplacement de Paul par Pierre, mais d’un CAMEROUN AUTREMENT*.

Soyons le changement dont nous rêvons pour le CAMEROUN et l’AFRIQUE.

*Patriotiquement !*

Alice Sadio,
SG/PPNR
PN/Alliance des Forces Progressistes (AFP)