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Mémoire : 48 ans déjà que le Cameroun a perdu une grande figure de son histoire, Ernest Ouandié

ernest ouandie

Ce 15 janvier 2019, est jour du 48ème anniversaire de l’assassinat de dernier résistant et leader Nationaliste de l’union des populations du Cameroun(UPC).


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Ernest Ouandié avec les menottes – DR

15 Janvier 71-15 Janvier 2019, Il y a exactement 48 ans, le gouvernement Camerounais exécutait sur la place publique à Bafoussam et de la manière la plus brutale et sauvage, Ernest OUANDIE le dernier résistant et leader Nationaliste de l’union des populations du Cameroun(UPC) après UM NYOBE, Félix Roland Moumié et compagnies.

Le vendredi 15 Janvier 1971, Avant l’exécution aux environs de 11h, Ernest Ouandié indiqua qu’il ne souhaitait pas qu’on exécute des innocents, car il considérait ces camarades qui l’accompagnaient et qui étaient condamnés avec lui comme des innocents. Hélas, il a été exécuté en compagnie de ses camarades, Gabriel Tabeu alias Wambo le Courant, et Raphaël Fotsing.

Ce nationaliste a préféré mourir pour la cause du Cameroun, alors qu’il avait la possibilité d’être gracié par le Président Ahmadou Ahidjo. Mais il a refusé de signer le document de grâce présidentielle. « C’est Jacques Foccart qui était venu exiger l’exécution d’Ernest Ouandié ; en effet, aussitôt après leur condamnation à mort peu avant noël, Dongmo avait demandé la grâce présidentielle, mais Ouandié avait refusé de signer le recours en grâce ; presque chaque jour on lui apportait le dossier pour signer et il avait répondu à Ahidjo « Prenez vos responsabilités ; moi je prends les miennes devant l’Histoire ». Révélation de Moussa Yaya, plus proche conseiller du Président AHIDJO sur la décision d’exécuter le dernier leader historique de l’Upc.

LeBledParle.com, vous propose la biographie de cet héros national réalisé parWikipédia.

Né en 1924 à Badoumla dans l’arrondissement de Bana, département du Haut Nkam, région de l’Ouest du Cameroun, Ernest Ouandié était le fils d’un grand notable nommé Djemo, ayant trois épouses parmis lesquelles, sa mère Kapsu.

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Ouandié était le 5e de 7 enfants issus de la même mère : Ngako, Yemdo, Mboutchak, Djieumo, Ouandié, Djoma et Kamdem. Quand Ernest Ouandié était âgé de 3 ans, en 1927, son père fut astreint aux travaux forcés, non loin de Bafang, à Djimbong, située dans l’actuel arrondissement de Kekem (région de l’Ouest, département du Haut-Nkam, en pays bamiléké), dans les plantations de café appartenant aux colons français.

Vers 1929, très malade, il fut renvoyé dans son foyer et ainsi il put rejoindre ses épouses et ses enfants à Bangou. L’école publique de Bafoussam au quartier Famla va le voir faire ses premier pas d’étude, de 1933 à 1936. De 1937 à 1939, il fréquente l’école régionale de Dschang.

En 1940, il est reçu au Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), ainsi qu’au concours d’entrée à l’École primaire supérieure de Yaoundé, où il va obtenir plus tard, le Diplôme des moniteurs indigènes (DMI).

Enseignant dans le secteur public, sa carrière est marquée par d’innombrables affectations dites disciplinaires, en réalité à caractère politique. Puisqu’il a entre autre milité au sein de l’Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC), avant de diriger l’Union des populations du Cameroun (UPC).

D’ailleurs à l’âge de 28 ans, Ernest Ouandié quitte sa famille à vélo pour mener une quête importante dans la lutte avec l’UPC. Désormais, il ne verra plus sa femme et ses enfants. Il a été vice-président de l’UPC, chargé de l’organisation et directeur de la Voix du Cameroun au 2e congrès à Eséka.

Il crée en 1956, le Syndicat des enseignants à Édéa. Le 3 juin 1957, le gouvernement britannique interdit l’UPC. Ouandié est expulsion du Cameroun occidental et déporté à Khartoum au Soudan, avec Félix-Roland Moumié, Abel Kingué et 10 autres militants nationalistes.

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En 1960, il rencontre Nelson Mandela au Caire en Egypte, à qui il recommande chaudement de ne plus hésiter à engager la lutte armée contre l’apartheid, car c’est malheureusement le seul langage compréhensible par les partisans de celui-ci. En compagnie d’Abel Kingué en janvier 1961, il se rend au Caire (qui continuait sa politique ambivalente vis-à-vis du Cameroun, nouant des liens diplomatiques bilatéraux tandis qu’en même temps, il offrait l’hospitalité aux opposants politiques). A cette occasion, ils dénoncèrent la coopération du gouvernement camerounais avec l’impérialisme.

Le 21 juillet 1961, il rentre clandestinement au pays natal, prend les commandes de l’armée de libération nationale kamerunaise (ALNK) et réorganise celle-ci. En août 1961, il regagne les montagnes du Moungo pour poursuivre la lutte jusqu’à son arrestation, le 19 août 1970, à Mbanga. Il comparu devant le tribunal militaire de Yaoundé en compagnie de Mgr Albert Ndongmo et de 26 co-prévenus le 28 décembre 1970. Il est condamné à mort par le tribunal militaire le 5 janvier 1971 et exécuté le 15 janvier de la même année.

En ce jour spécial du 15 janvier, tous les nationalistes Camerounais et africains, les panafricanistes, les anticolonialistes, les indépendantistes sont appelés à résolument passer du « combat théorique au combat pratique ».


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