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Au cœur d’un scandale financier, Dieunedort Kamdem dit avoir été plutôt dupé par des Ivoiriens : « J’ai perdu tous les 10 millions de FCFA que j’avais souscrit »

Kamdem Dieunedort

Dieunedort Kamdem dit ne pas être propriétaire de Gesem Forex Trading, filiale de Gesem Group ( implanté en Côte d’Ivoire) qui est au cœur d’un grand scandale financier au Cameroun.


Kamdem Dieunedort
Dieunedort Kamdem

Dans son communiqué du 30 mai relayé par Lebledparle.com, la Commission des marchés financiers (CMF) qui mettait un terme à une levée de fonds entreprise depuis plusieurs mois auprès du public par cette entreprise, révélait que c’est le pasteur de 40 ans qui se cache derrière Gesem Forex Trading. La structure organise entre autres des conférences publiques destinées à l’« éducation financière », dont le but est « de vous révéler les secrets du plus grand marché financier mondial ».

Le pasteur camerounais qui déjà dans une enquête diffusée en mai dans le magazine «Afrique Investigation» de Canal+, expliquait à ses fidèles de Douala comment faire pour participer à cette campagne de collecte de fonds,  parle cette fois dans les colonnes du journal Mutations du 14 juin, de ce qui a été son rôle dans ce scandale financier.

 

J’en ai juste parlé à mes proches. Gesem arrive au Cameroun et met en route son programme de sensibilisation. Les choses marchent bien au départ, mais, après trois mois, certains y compris moi-même, n’arrivaient plus à entrer en possession de leur argent. Je me retrouve donc face à une situation où l’argent est porté disparu, où j’ai perdu tous les 10 millions de FCFA que j’avais souscrit. C’est ainsi que je décide de porter plainte auprès du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Yaoundé et au Sed, convaincu désormais que ces personnes n’étaient pas bien intentionnées.

Sur le pasteur Yoro dont le nom est cité dans cette affaire…

Le Révérend Patrick Yoro Kanonhon était pasteur de la «Winners Chapel» ici à Yaoundé, avant de retourner en Côte d’ivoire, où il est pasteur de la «God family church» à Abidjan. Les promoteurs de Gesem l’avaient approché et sur la base des témoignages selon lesquels l’affaire marchait, il m’en a parlé. C’est sur cette base que je me dis, si ça peut aider des camerounais à sortir de la souffrance, je permets donc à mes fidèles d’en parler.

Qui va rembourser l’argent des fidèles…

 

Quand nous nous sommes rendu compte de l’arnaque, je me suis rendu moi-même à Abidjan pour y porter plainte auprès des autorités, bien avant que les médias ne commencent à en parler, et même avant le communiqué de la Commission des marchés financiers. D’ailleurs nous avons réussi à faire arrêter la fameuse Myriam ici à Yaoundé mais elle a fini par s’échapper. J’ai saisi le Procureur d’Abidjan et ceci a permis l’interpellation de Nathan Kouadjo qui séjourne depuis quelques temps à la Maca (la prison historique d’Abidjan). Les deux autres courent toujours. Notre objectif n’est pas qu’ils aillent en prison, mais que les gens recouvrent leur argent. Les frais judiciaires, c’est moi qui les assume parce que je trouve qu’ils ont Salis mon image et cette image doit être restaurée.


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