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5 raisons pour lesquelles vous devez être sceptique face au “Viagra féminin”

Viagra

La FDA, l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments, vient de donner son accord pour le premier médicament visant à booster la libido des femmes. Le site Vox énumère les raisons de douter de cette pilule rose.

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PHOTO SIMONE/FLICKR/CC

Le mardi 18 août, la Food and Drug Administration (FDA) a donné son accord pour la commercialisation du flibanserin (dont le nom commercial sera Addyi), présenté comme un “Viagra au féminin”. La petite pilule rose, dont l’objectif est de relancer le désir sexuel des femmes, sera mise en vente à partir du 17 octobre aux Etats-Unis. Mais le site américain Vox est sceptique, et présente ses doutes en cinq points.
 
1. Il semblerait que ce médicament soit inefficace sur la plupart des femmes

D’après l’analyse réalisée par la FDA sur le flibanserin, entre 8 et 13 % des femmes qui prennent ce médicament remarquent une amélioration par rapport à celles qui prennent un placebo. “C’est assez faible, notamment si on se penche sur ce qui est qualifié d’‘amélioration’”, note Vox, qui détaille que le mot est utilisé à partir du moment où les femmes qui prennent le traitement ont en moyenne 0,5 fois plus d’“événements sexuels satisfaisants” par mois.

2. Ce médicament a des effets secondaires assez effrayants

“Il n’existe pas de médicament sans effet secondaire”, rappelle d’emblée Vox. “Mais comme chaque médicament est un équilibre entre les risques et les bénéfices […], on peut se demander si le flibanserin vaut le coup de prendre des risques.” Parmi les effets secondaires rencontrés par une femme sur cinq ayant testé le médicament : des vertiges, de la somnolence et des évanouissements, ainsi qu’une tension extrêmement basse.

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3. Les médecins s’inquiètent des interactions avec l’alcool 

Les effets secondaires sont exacerbés en cas de consommation d’alcool. “Les médecins qui prescriront ce médicament devront donc s’assurer de la capacité des patientes de s’abstenir de boire de l’alcool lorsqu’elles le prendront”, explique Vox, qui doute de la faisabilité de ce point. Détail curieux : le laboratoire qui va commercialiser ce produit a mené une étude pour le moins surprenante pour tester les effets de l’alcool : l’étude a été faite sur 25 participants ayant pris ce médicament, dont seulement deux femmes. “Cette étude a montré que l’alcool accentuait bel et bien les effets secondaires du flibanserin, mais étant donné qu’elle a été menée principalement sur des hommes, il est difficile de savoir comment les femmes ayant bu réagiront.”

4. La campagne autour de ce médicament est trompeuse

La FDA avait déjà refusé deux fois la commercialisation de ce médicament, faute d’efficacité suffisante. Les données sur l’efficacité du traitement n’ont pas changé depuis ces refus. Alors que s’est-il passé pour que la FDA change d’avis ? “Le laboratoire a lancé une campagne pour dénoncer la surreprésentation des médicaments destinés à traiter les troubles sexuels des hommes, alors qu’il n’en existe aucun pour les femmes.” Mais, objecte Vox, ce parallèle est trompeur. La plupart des médicaments destinés aux hommes visent à régler des problèmes mécaniques ou biologiques – troubles de l’érection, faible taux de testostérone –, “mais il n’existe pas de médicament pour booster le désir chez les hommes”.

5. Un cas d’école d’une maladie montée en épingle par l’industrie pharmaceutique

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Certains scientifiques accusent l’industrie pharmaceutique d’avoir inventé un trouble pathologique (la baisse du désir sexuel) que ce médicament est censé soigner. “Si la FDA autorise ce médicament après l’avoir refusé deux fois, alors qu’aucune preuve supplémentaire de son efficacité n’a été apportée, c’est que la décision de la FDA résulte d’une forte pression exercée par une campagne de communication”, explique le professeur Adriane Fugh-Berman, de l’université de Georgetown, qui a étudié la campagne marketing autour de ce produit.

 


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