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Cameroun : l’impératif d’une loi anti-tabac !

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Le 31 mai, se célèbre la journée mondiale sans tabac, et les chiffres liés au décès de la consommation du tabac font froid au dos. Le Cameroun contribue à hauteur de 66. 000 décès, sur les 6 millions par an sur le plan mondial, malgré les dispositions prises par l’Etat. L’existence d’une loi anti-tabac contribuerait à réduire considérablement ces chiffres macabres.

Dans le monde, 6 millions de personnes meurent à cause de la consommation du tabac chaque année. 600.000 non-fumeurs, meurent également parce que exposés au tabagisme passif. Des milliers de camerounais contribuent à grossir ces chiffres, avec 66 000 milles décès chaque année selon les chiffres du ministère de la santé (MINSANTE). Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et il apparait clairement que les non fumeurs ne sont pas à l’abri. Dans la rue, en milieu scolaire, en milieu universitaire, l’on rencontre les fumeurs et la tranche de ces fumeurs est de plus en plus jeune. Selon le ministère de la santé publique, le Cameroun compte près de 4 millions de fumeurs actifs, soit 17,5 % de sa population. 15 % des jeunes de moins de 15 ans s’adonnent au tabac, avec une prévalence élevée en milieu scolaire. En effet 45 % des jeunes scolarisés ont déjà fumé un bâton de cigarette, dont 5% depuis l’âge de 7 ans. A ces données l’on ajoute la consommation des autres drogues. Plus de 5 millions de camerounais, dont 60 % des jeunes âgés de 20 à 25 ans ont expérimenté une drogue dure.

« La toxicomanie est l’unique activité qui nuit à la santé, mais qui continue à se développer », dixit le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, lors d’une conférence de presse en prélude au lancement de la Campagne Nationale de Lutte contre le Tabac et les Drogues. Le gouvernement du Cameroun conscient de cette situation a eu prendre plusieurs dispositions réglementaires. tout d’abord, il y a eu la Loi N 2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun interdisait les publicités en faveur des cigarettes et autres produits du tabac dans la presse écrite, par voie de radiodiffusion sonore, de radiodiffusion télévisuelle, d’affichage publicitaire et de cinéma ou de toute autre structure assimilable sur le territoire national, ce qui a été respecté. Ensuite, est venue l’ Arrêté n° 967/MINSANTE/MINCOMMERCE du 25 juin 2007 qui institue au Cameroun, le marquage obligatoire des paquets, boîtes, coffrets ou tout autre emballage de produits à base de tabac, commercialisés sur le territoire national ayant pour objet de mettre en garde les consommateurs sur les risques graves auxquels ils s’exposent et exposent leur entourage en matière de santé. Depuis lors, tous les paquets, boîtes, coffrets ou tout autre emballage de produits à base de tabac débités au Cameroun à titre onéreux ou gracieux, portent des renseignements indiquant le taux de nicotine et de goudron, en français et en anglais de manière claire, visible et lisible. La dernière en la matière est le décret du ministre du commerce qui impose le paiement d’un timbre sur les paquets de cigarettes. L’estampillage des cigarettes et des produits alcooliques d’une vignette avant leur mise sur le marché est désormais obligatoire au Cameroun. Toutes ces dispositions réglementaires qui ont été salués à leur juste valeurs ne s’avèrent pas être suffisantes pour limiter la montée galopante du tabagisme au Cameroun, d’où la nécessité d’une loi anti-tabac.

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« Éliminer le commerce illicite des produits du tabac », est le thème de l’édition 2015 de la journée mondiale sans tabac. A cet effet, il faut dire que c’est un véritable caillou dans la chaussure des Etats. Selon l’organisation mondiale pour la santé (OMS), Le marché illicite des produits du tabac pourrait représenter jusqu’à une cigarette sur dix consommées dans le monde d’après certaines études, y compris les données fournies par la communauté douanière internationale. À plusieurs égards, le commerce illicite de produits du tabac est un vaste sujet de préoccupation mondiale, notamment du point de vue sanitaire, juridique et économique, de la gouvernance et de la corruption. Cette situation est donc suffisante pour que nous ayons une loi anti-tabac. Par ailleurs, le Cameroun en tant que partenaire de l’OMS a ratifié en 2005, la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Et comme tel, le Cameroun devrait déjà avoir adopté une loi anti-tabac, ce qui tarde à venir. Les acteurs de la lutte anti-tabac appellent de tous leurs vœux, pour que cela soit effectif, puisque le problème se pose avec acuité et immédiatisme.

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© Chancelin WABO, LeBledParle.com


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