Lebledparle.com, Marchelo TIENTCHEU
L’Organisation mondiale pour les migrations a indiqué avoir reçu lundi des appels au secours pour deux embarcations transportant près de 500 personnes. Des vérifications sont en cours.
La série noire semble se poursuivre. Après deux naufrages survenus dimanche et tôt lundi dans les eaux méditerrannéennes, au moins deux bateaux étaient annoncés en train de sombrer en Méditerranée lundi dans la journée.
La première alerte a été donnée par un passager. Il a appelé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour demander de l’aide. «La personne qui a appelé dit qu’il y a plus de 300 personnes sur son bateau et qu’il est en train de couler», a déclaré aux médias l’organisation internationale basée à Genève, précisant que d’autres bateaux se trouvaient à proximité du navire en difficulté. Au moins une vingtaine de personnes seraient décédées, selon un premier bilan communiqué par la personne à bord.
À 15h15, l’OIM a indiqué qu’elle ne savait pas exactement dans quelles eaux les navires se trouvaient. «Nous essayons de voir ce qui s’est passé mais nous ne pouvons toujours pas confirmer l’information», a déclaré au Figaro une porte-parole de l’OIM. À 17h30, elle a précisé qu’il y avait deux embarcations en mer, l’une transportant 300 migrants, l’autre 100 à 150 personnes. «En revanche, nous n’avons toujours pas localisé les bateaux avec précision. Ils pourraient se trouver du côté des côtes libyennes, mais c’est sans certitude», a-t-elle ajouté, indiquant que des vérifications étaient toujours en cours.
Les gardes-côtes maltais réquisitionnés
Après le premier appel de détresse, l’organisation a contacté des gardes-côtes italiens mais selon elle, ces derniers «n’ont pas les moyens de les secourir maintenant». «Avec les sauvetages de ces derniers jours, notamment le naufrage d’un chalutier tôt dimanche au large de la Libye , les capacités materielles se sont épuisées», explique encore une porte-parole. C’est la raison pour laquelle, «les gardes-côtes maltais ont été réquisitionnés pour prêter main forte aux gardes-côtes italiens et des navires commerciaux ont été appelés pour pouvoir secourir le bateau, si ce dernier est bel et bien en mer». Une opération délicate sachant que certains navires commerciaux «ne veulent pas collaborer», selon l’OIM.
«Souvent les migrants, quand ils sont encore proches de la Libye, appellent les garde-côtes et les associations pour leur demander de l’aide», a expliqué un porte-parole de l’OIM sur la chaîne italienne RaiNews24. Ceci «ne veut pas dire qu’ils sont dans une situation désespérée». «Pour le moment, il s’agit simplement d’un appel au secours, parler de naufrage est prématuré», a-t-il ajouté.
Déjà deux naufrages meurtiers dimanche et lundi
En début de journée lundi, nous avions appris qu’un autre naufrage d’un voilier transportant plusieurs dizaines de migrants avait eu lieu au large de l’île grecque de Rhodes. Un premier bilan a fait état de 3 morts. Plus de 90 occupants ont été secourus, dont 30 ont dû être hospitalisés. «La Méditerranée est devenue le tombeau aquatique de milliers d’âmes qui essayaient de fuir les flammes de la guerre», a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Gabriel Sakellaridis. Comme l’Italie, la Grèce doit faire face à un net afflux de boat people venus d’Afrique ou du Moyen-Orient et tentant de fuir les violences ou la pauvreté.
