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Bagarre sanglante au « Camp tchadien » de Douala

    

Samedi, un clash entre enfants de la rue et camionneurs à Bepanda a fait 6 blessés et des dégâts. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

C’est ainsi que les populations de Bépanda Omnisports considèrent les événements malheureux de samedi matin dans leur quartier.Des échauffourées déclenchées le 12 janvier dernier par les pensionnaires de la chaîne des foyers St-Nicodème, un centre d’encadrement des enfants de la rue.
En effet, le centre jouxte le « Camp tchadien », espace où des camionneurs garent leurs gros engins. Des véhicules stationnés presque en permanence devant le foyer. Les pensionnaires ont donc décidé de mettre fin à cette promiscuité et de déclarer la guerre à leurs voisins. Comme premier fait d’armes, ils décident de brûler un container jugé trop près de leur « périmètre ». Est-ce par fair-play, toujours est-il qu’ils décident d’en avertir les camionneurs. Juste par formalité, puisqu’ils ont déjà le produit inflammable nécessaire pour mettre leur menace à exécution.


Malgré cette décision sans appel, les conducteurs et manutentionnaires des camions présents sur les lieux tentent de plaider la cause du container, demandant au groupe d’en face d’attendre au moins l’arrivée du propriétaire.  Rien n’y fait. Ils arrosent le caisson et craquent une allumette. Et en voulant s’interposer, un transporteur est à son tour aspergé d’essence. C’est le coup d’envoi des hostilités. Mais la lutte va tourner court pour les occupants du camp tchadien. Les enfants de la rue sont bien armés, bâtons et machettes. Six blessés vont être enregistrés, dont aucun dans les rangs des « Nanga boko ».
Devant ce combat inégal, les populations ne sont que trop heureuses de venir en renfort aux camionneurs. Un grand nombre qui met les enfants de la rue en fuite. Ils se replient dans leur centre, et escaladent le mur pour s’échapper de l’autre côté. Heureusement pour eux, parce que la foule en furie passe allègrement le portail du foyer et met le feu à l’un des deux dortoirs. Pour les habitants, les « Nanga » doivent quitter les lieux au plus vite. Ils sont en effet pointés du doigt dans le climat d’insécurité qui prévaut sur place.
C’est dans cette ambiance surchauffée que les éléments du commissariat du 9e et les Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir) descendent sur le terrain pour ramener le calme. Les blessés sont transportés dans différents hôpitaux de la ville. Le cas le plus grave finit au bloc opératoire. Il aurait eu une artère sectionnée au niveau du cou .

Pour approfondir :   VIDEO : De retour de Suisse, un père tue trois enfants à Yaoundé et avoue son crime

Source: 237online

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