Lebledparle.com, K.A.T
Pire que le « tortionnaire de Cleveland » ? Cette fois, le « monstre » présumé sévissait en Afrique du Sud, où il a comparu mercredi devant un tribunal à Springs, près de Johannesburg. L’homme d’affaires de 36 ans est notamment accusé d’avoir torturé ses cinq enfants, âgés de 2 à 16 ans, à l’électricité et en les brûlant au chalumeau, selon l’inspecteur de la police Rudi Jansen.
L’audience, au cours de laquelle l’accusé devait demander sa libération conditionnelle, a été écourtée mercredi et reportée dans l’attente d’un complément d’enquête. Déjà poursuivi pour agression et maltraitances sur enfants, l’Afrikaner pourrait bientôt être également inculpé pour séquestration, tentative de meurtre et obstruction à la justice, a indiqué un enquêteur. La justice sud-africaine a interdit de révéler son identité « afin de protéger les enfants ».
Chaînes, cordes, chalumeaux et DVD pornographiques
L’horreur semble avoir duré de très longues années. Certains voisins ignoraient même que le couple avait des enfants, dont certains n’auraient jamais quitté la maison familiale. C’est la tentative de fuite de l’un d’eux, vendredi dernier, qui a mis fin à leur calvaire. Le garçon, âgé de 11 ans, s’est réfugié brièvement chez des voisins. Son père est allé le récupérer, lui a maintenu la tête sous l’eau dans sa piscine et l’a battu, selon la police. Les voisins ont alors lancé l’alerte.
Afrique du Sud : il torturait sa femme et ses enfants – Photo : AFP
Selon le quotidien en afrikaans Beeld, la « maison des horreurs » de l’homme d’affaires était richement meublée, mais les enfants partageaient le même lit. Le journal décrit le domicile familial comme crasseux et plein de chaînes, de cordes, de chalumeaux et de DVD pornographiques.
« Nous habitions à côté d’un monstre ! »
L’homme avait par ailleurs fait de sa femme une esclave sexuelle. Elle a indiqué aux enquêteurs qu’il la déshabillait, la menottait et la battait régulièrement. Des sévices dont aurait également pu être victime la fille aînée, âgée de 16 ans. Un rapport médical a en effet conclu qu’elle était sexuellement active, alors qu’elle n’a probablement jamais quitté la maison familiale.
L’histoire rappelle de tristes précédents de séquestration, comme ceux d’Ariel Castro, de Joseph Fritzl ou de Wolfgang Priklopil, le ravisseur de Natascha Kampusch. Et comme dans ces derniers cas, la révélation des sévices a créé une onde de choc dans le pays. « Nous ne savions pas que nous habitons depuis des années à côté d’un monstre« , a indiqué une voisine au journal Beeld. L’affaire éclipse même le procès Pistorius et bouleverse les Sud-Africains. « Qu’ils nous le livrent. Nous saurons quoi en faire ! » proclamaient mercredi des manifestants devant le tribunal.
MetroNews
