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Cameroun – Football : Coton sport fc de garoua : éternel champion ?

Coton sport de Garoua
Le onze entrant de Coton Sport au stade de la réunification de Douala devant l’Union Sportive en Novembre 2014 (c) camfoot.com

Coton sport de Garoua

Sans grande surprise, le Coton Sport de Garoua a remporté le dimanche 23 novembre 2014, la 55 eme édition de la Coupe du Cameroun de football face à la Panthère Sportive du Ndé en s’imposant deux buts contre zéro à l’issue des 90 minutes.

Statistiques

Au niveau de la ligue 1 Camerounaise, le club des berges de la Bénoué est sacré champion de la saison 2014. Ce qui fait un total de deux lauriers pour les poulains de Da Rosa Gomes. D’une manière globale les vert et blanc compte dans leur escarcelle 13 titres de champion du Cameroun (1997, 1998, 2001, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2013, 2014) et 06 titres de vice-champion (1994, 1996, 1999, 2000, 2002, 2012), 06 titres de coupe du Cameroun (2003, 2004, 2007, 2008, 2011,  et 2014) et finaliste perdant en 1999. A l’observation, ces données traduisent à souhait la domination du Coton dans notre football d’élite depuis quelques années déjà.  Quels sont les atouts qui militent en faveur du club de Garoua pour maintenir cette performance ? Pourquoi les autres clubs piétinent en termes de résultat, voir même sombrent dans l’abîme ?

Un club structuré

En réalité depuis sa création en 1986, Coton sport n’a connu qu’une ascension fulgurante, pour être le club Camerounais qui répond pratiquement aux standards internationaux. Tout d’abord c’est un club bien organisé, bien structuré, avec une forme juridique connue de tous. C’est une société anonyme à objet sportif, avec un conseil d’administration chapoté par Gabriel MBAIROBE. Le club a le soutien d’un top sponsor qui  est la SODECOTON. Sur le plan infrastructurel, les vert et blanc ont des véritables installations sportives répondant aux normes FIFA. Il faut d’ailleurs dire que ces installations pourraient être utilisées pour la CAN que nous organiserons en 2019. Sur le plan du traitement de ses effectifs, les joueurs du Coton sont les joueurs les plus rémunérés de notre championnat et de manière continue. Pas d’aérer de salaire. Bref c’est un club qui tutoie convenablement les autres clubs Africains qui ont des championnats mieux nantis que le notre. Par ailleurs, ses performances au niveau Africain l’indique à suffisance, (LIGUE DES CHAMPIONS DE LA CAF, Finaliste : 2008, Demi-finaliste : 2013 ; COUPE DE LA CAF, Finaliste : 2003 et demi-finaliste en 2014). A contrario, les autres clubs d’élites Camerounais, surtout les équipes mythiques comme le Canon Sportif de Yaoundé, de Tonnerre Kalara club sombrent dans une profonde léthargie à cause des querelles de leadership. Beaucoup de ces équipes n’ont pas encore été tous muté en société anonyme à objet sportif comme le prévoit les statuts de la Ligue de Football Professionnelle du Cameroun. Sur le plan des équipements et  des infrastructures, c’est la calamité totale, pas de stade d’entrainement, voir même des stades qui appartiennent aux clubs. Le club de Nkolndongo qui est le plus ancien n’a pas ses propres installations. En ce qui concerne le traitement des joueurs, c’est encore un désastre. Les joueurs ont des salaires de catéchiste, et ne les reçoivent pas tout le temps. Ces joueurs sont souvent obligés de boycotter les entrainements, parfois pour espérer entrer en possession de leurs primes. Plusieurs clubs cette saison ont connus des soubresauts de ce genre, comme Sable de Batié, et le TKC…  Une autre grosse difficulté c’est l’absence de véritable manager au sein de ces équipes. Les entraineurs sont constamment sur des chaises éjectables, pour une moindre défaite. L’instabilité au niveau du banc de touche, est de nature à fragiliser ces clubs, dans la mesure où ils ne peuvent pas constituer des solides équipes capable de rivaliser avec le coton sport bien armé.

Pour approfondir :   Martin Camus Mimb : « Le problème c’est que la League de Football professionnel est née par césarienne… »

La professionalisation – un défi pour les club camerounais

Face à cette situation, il peut apparaitre clairement que le basculement vers la professionnalisation a été précipité, ou à défaut que la ligue en charge de ce football professionnel devrait sévir. On parle aujourd’hui de football économique, parce que les clubs doivent être des véritables sociétés sportives qui créent des emplois et de ce fait contribuent au développement d’une nation, pour battre en brèche la pensée qui veuille que le foot n’a jamais développé un pays, du fait qu’il soit un jeu. Non ce n’est plus simplement un jeu, mais une véritable industrie. Et que les clubs bien organisés comme le coton sport au niveau local à toujours damé le pion aux autres clubs. Sur d’autres cieux ce n’est pas le cas parce que les clubs se valent. Une équipe de foot qui a une bonne santé organisationnelle produit automatiquement des bonnes performances et des lauriers. C’est impératif et non facultatif que nos équipes s’inscrivent dans les standards internationaux du football. Certes on brandira les réflexions organisées par le gouvernement au lendemain de la coupe du monde foireuse, pour trouver les moyens de rendre notre championnat professionnel, mais il n’en demeure pas vrai que nous devons passer à l’action pour une réelle professionnalisation du football Camerounais.

Pour approfondir :   Roger Milla invité d’honneur de la 5e édition de la Nuit du football africain au Burkina

© Chancelin WABO | Lebledparle.com

 

 


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