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Jean Paul Akono entre la vie et la mort

Jean Paul Akono

jean paul akono

L’ancien sélectionneur des Lions indomptables, victime d’anorexie au mois d’octobre dernier, est interné à l’hôpital général de Yaoundé depuis le 31 décembre 2013.

A l’origine, une rechute due à des dysfonctionnements dans le suivi de son traitement. Rechute que des proches imputent au non paiement de ses huit mois d’arriérés de salaire qu’il réclame depuis belle lurette au ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep).

Une nouvelle rechute. Une de plus (en l’espace de quatre mois) et peut être une de trop ? C’est désormais dans la chambre 2016 du pavillon B de l’hôpital général de Yaoundé que Jean Paul Akono séjourne depuis le 31 décembre dernier. L’état de santé de l’ancien coach des Lions indomptables, confient des membres de sa famille, va de mal en pis. Aux dires de l’un de ses fils adoptifs que Le Messager a joint au téléphone hier soir, le protocole de suivi et de traitement qui lui avait été imposé après l’accident vasculaire cérébral le 18 mai 2013, a subi quelques dysfonctionnements. Lequel a sérieusement entamé sa santé déjà fragile. « Depuis novembre, il a perdu beaucoup de poids, il est devenu presque chétif. Il ne mange pas vraiment (…) Il souffre et ça se voit dès qu’on lui rend visite. Je ne vais pas te mentir. Il va très mal », confie Christian Mballa Mekongo, l’un de ses fils adoptifs que nous avons rencontré hier après-midi. A le croire, Akono qui devait suivre régulièrement un check up normal, n’a pas pu récupérer dans la sérénité escomptée. L’état de santé du technicien est de plus en plus inquiétant. Suffisant pour plonger sa famille et ses proches dans l’émoi.

Même si ceux-ci refusent que la presse et l’opinion publique fassent des rapprochements entre l’état de santé de l’ancien Canonnier et ses déboires avec le ministère des sports, il n’en demeure pas moins vrai que sa situation salariale controversée y soit pour beaucoup. On se souvient qu’au mois d’octobre dernier, c’est à l’hôpital de la garnison de Yaoundé qu’il avait été conduit après avoir été victime d’anorexie due à un refus de s’alimenter qu’il justifiait par le non-paiement intégral de ses huit mois d´arriérés de salaire passés comme entraineur des Lions indomptables. Le non règlement de ses droits avait, en effet, plongé Magnusson dans un état d´abattement profond qui a pratiquement entamé sa santé. Ulcéré par ce traitement de la part de son employeur, le ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep), Akono a piqué une ire incontrôlable. La grève de la faim qui s’en est suivi, a eu pour conséquence, ce choc dont les premiers symptômes selon des proches, à lui étaient : la constipation, des violentes douleurs à la nuque et même des problèmes d’élocution. Un autre accident qui survenait quatre mois seulement après son Avc.

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Egdard Alain Mebe Ngo´o

Lequel avait contraint le Dtn N°2 à une évacuation sanitaire en juillet 2013 à Paris dans le but de suivre des examens approfondis à l´Institut Mutualiste de Montsouris, ceci aux bons soins de Samuel Eto’o et de quelques personnalités de la République aux premiers rangs desquels Egdard Alain Mebe Ngo´o, ministre de la défense. C’était là un autre rebondissement dans le très controversé feuilleton de ce qui serait tenu d’appeler aujourd’hui l’Akonogate. Alors qu’on croyait qu’avec la désignation d’un nouvel entraîneur (Volker Finke) à la tête de l’équipe nationale, l’ancien capitaine du Kpakum rentrerait (enfin) dans ses droits, les fans des Lions étaient loin de s’imaginer que Magnusson continuerait de souffrir le martyr.

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Or, Adoum Garoua et la cellule juridique du Minsep avaient convenu avec le technicien qu’il sera versé à ce dernier la somme de 80 millions de Fcfa, soit 10 millions par mois. Les deux parties étaient tombés d’accord que Akono percevrait son dû à son retour de France où il était allé suivre des soins. Grande a été la surprise de celui-ci de constater que le Minsep n’en a plus fait cas. Ce n’est qu’un mois après que le patron des sports décide d’envoyer un de ses proches collaborateurs chez Magnusson sis au quartier Anguissa à Yaoundé. De sources autorisées, l’émissaire d’Adoum Garoua avait annoncé au coach qu’à cause des tensions de trésorerie, il était question de lui verser d’abord une avance de 40 millions de Fcfa, soit la moitié de ce que l’Etat du Cameroun lui doit.

Supplice

Une proposition (indécente) pour Jean Paul Akono qui avait éconduit son hôte en lui rappelant qu’il n’a jamais été convenu qu’on devait payer ses arriérés de salaire en tranches. Piqué au vif et se sentant mené en bateau, l’ancien coach des Lions avait alors entamé une grève de la faim, refusant de manger et de boire jusqu’à ce que justice soit faite. Sa santé déjà fragile ne lui a pas permis de résister à ce supplice. A quatre mois de la Coupe du monde de football au Brésil, ce technicien à la notoriété établie, est peut être à quelques centimètres de la faucheuse. Et les pouvoirs publics, en spectateurs imperturbables, continuent de rester de marbre.



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